Battre Moore !

microprocesseur 4

par Xavier Couture , publié le 31.08.2009

Ainsi furent jetées les bases de la nouvelle réflexion sur la création. Comment se reposer la question de la narration, du lien subtil qui relie deux imaginaires: celui de l’auteur et celui de son lecteur, spectateur, téléspectateur.

Ce premier Barcamp Transmedia Lab a tenu toutes ses promesses. C’est une vague d’enthousiasme qui se lève. Mais derrière ce moment de partage innovant il y a cet enjeu majeur: faire coïncider la structure d’un programme avec son mode de diffusion. Depuis toujours s’est posé la question de l’adéquation du signifié et du signifiant, du message et du média. C’est avec le théâtre qu’est apparue la première manifestation d’un message créatif collectif. On sortait du registre primitif du conteur pour s’engager sur la voie de la recréation imaginaire d’un monde.

Chaque époque a dû s’adapter aux nouvelles formes de transmission. Les dernières en date sont le cinéma puis la télévision. L’accélération consécutive à l’apparition du numérique est un défi sans précédent posé au monde de la création. Transmédia Lab a cette vocation et le foisonnement dont on a pu mesurer qu’il n’allait pas s’arrêter à ce premier rendez-vous est le signe que l’énergie des imaginations créatives s’est mise à l’heure de la loi de Moore. Tenez vous prêts les technologues, les créatifs sont de retour. Ils ont compris tout le parti qu’ils peuvent et doivent tirer de leur capacité à utiliser tous les écrans. Le spectateur devenant co narrateur, le narrateur devenant acteur, tous ces métissages vont révolutionner toutes les écritures.
C’est parti, c’était un Barcamp, plein d’énergie, c’était aussi une première historique. Le défi des réseaux et des écrans avait été lancé, il est relevé. Créatifs, à vos neurones, nous allons battre ce bon vieux Moore.